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4 mai 2012 5 04 /05 /mai /2012 14:07

 

À travers l'exemple de l'Inde, nous allons ici évoquer les conséquences sociales inattendues de l'expérimentation animale sur les singes.

 

Comme on le sait, l'Inde est un pays à forte population végétarienne ; les animaux y sont très respectés, particulièrement les vaches, les éléphants, les serpents et les singes. La vénération des hindous envers les singes remonte au Ramayana, une épopée très ancienne dans laquelle le prince Rama est aidé par le peuple singe – en particulier le dieu Hanuman – afin de libérer son épouse Sita enlevée par le démon Ravana. Ce récit légendaire est sans doute fondé sur des faits réels : la jungle bordait alors le confluent du Gange et de la Yamuna, à l'emplacement de la ville actuelle d'Allahabad (alors que la ville était déjà construite dans le Mahabharata plus tardif) et le roi de Lanka possédait un somptueux char volant obéissant à la pensée (Ramayana de Valmiki V, 8 et VI, 121). Il est possible que les singes alliés de Rama aient été en fait des populations tribales habitant la forêt, mais là n'est pas le problème.

 

Dans la capitale New-Delhi, hommes et singes vivaient dans une relative bonne entente jusqu'à ces dernières années. Les langurs, singes à la face noire et à la longue queue – les plus sacrés – vivaient plutôt dans la jungle, et les macaques ne pullulaient pas en ville comme aujourd'hui, se contentant de quelques chapardages occasionnels.

La situation a commencé à devenir problématique au début des années 2000 avec une population de macaques estimée à 20 000 individus pillant les maisons, saccageant toits, terrasses et lignes électriques, agressant passants et enfants en infligeant de graves morsures.

New-Delhi n'est du reste pas la seule ville affectée, mais les nuisances occasionnées par les singes y sont plus sérieuses qu'ailleurs.

Depuis 2007, la municipalité de New-Delhi fait capturer les singes qui sont envoyés dans un centre de rétention en banlieue, mais les macaques s'en échappent et reviennent en ville, encore plus féroces.

Il y a bien quelques langurwala : des gardiens assortis d'un langur transporté sur le porte-bagage de leur bicyclette, qui sont chargés de chasser les macaques délinquants. Le langur est en effet l'ennemi naturel des macaques, qui le redoutent. Il est plus souple, plus rapide et, en principe pas agressif envers l'homme. À Hampi, dans le sud de l'Inde, j'ai vu un grand langur mâle solitaire me faire de l'intimidation afin que je lui libère le passage d'une ruelle, puis escalader en quelques secondes le portail d'un temple d'une vingtaine de mètres de hauteur.

 

Langur femelle et son petit

Jeune femelle langur  accompagnée de son petit

 

Dans certains quartiers de New-Delhi, pour les commerçants et les habitants, la vie est devenue problématique. Il suffit qu'une fenêtre soit mal fermée pour qu'une bande de macaques s'introduisent dans une cuisine, semant la dévastation dans la pièce en quelques minutes.

Comment en est-on arrivé là ?

 

Une primatologue indienne nommée Iqbal Malik a découvert qu'à la fin des années 80, la municipalité de New-Delhi a commencé à capturer les singes en brisant les liens familiaux et désorganisant la structure sociale des macaques. C'est alors que les singes ont commencé à pénétrer dans les habitations à la recherche de nourriture.

 

INDIA BRUT SAMSUNG 1221 web-copie-1

Séance d'épouillage chez des macaques


Mais le pire, c'est que depuis son indépendance – en 1947 – jusqu'en 1978, l'Inde a exporté chaque année de 20 000 à 50 000 macaques mâles aux États-Unis vers des laboratoires pratiquant l'expérimentation animale. Capturés dans la région de New-Delhi, ces singes étaient utilisés non seulement pour tester des vaccins, mais aussi des armes, en violation des accords passés entre l'Inde et les États-Unis (Source : Courrier International n°1121 du 26 avril au 2 mai 2012 p. 32).

Ainsi, il semble que les déprédations commises par les macaques dans la région de New-Delhi soient la résultante directe des tortures subies par leurs congénères déportés dans les laboratoires américains pratiquant la vivisection. Vu sous cet angle, la vénération des hindous envers les singes apparaît toute relative ; le sentiment religieux pouvant faire figure de vernis masquant une absence de réelle compassion.

 

Je rappellerai ce que Gandhi disait de l'expérimentation animale :

« La vivisection m'inspire une horreur sans nom. J'estime impardonnable ce massacre de vies innocentes, perpétré, soi-disant, au nom de la science et dans l'intérêt de l'humanité. Je dénie toute valeur aux découvertes scientifiques souillées par un sang innocent ».

Les politiciens véreux de New-Delhi arborent volontiers le kurta-pygama de khadi  blanc (vêtement filé et tissé-main en référence à Gandhi), mais ils ont bien oublié le message du « père de la nation ». Un retour aux sources s'impose.

 

Les deux extraits suivants d'un message du peuple singe transmis à Caroline Leroux, une vétérinaire québécoise pratiquant la « communication intuitive », illustrent mon propos :

« Humanité, cessez de penser que, par la souffrance que vous nous infligez dans vos laboratoires, vous trouverez réponse à vos multiples problèmes de santé. La torture engendre la torture, la souffrance engendre la souffrance, la peur engendre la peur, car la vie est aussi un très puissant miroir ». […]

« Vous ne devez pas singer nos agissements, mais bien savoir qu'ils sont un reflet de vos agissements, de vos croyances, de vos actions. Si les humains vivaient en paix, à l'intérieur comme à l'extérieur, les singes seraient les premiers à changer leur comportement... Puis les autres animaux changeraient aussi... » link

 

En attendant, l'expérimentation animale sur les singes se poursuit plus que jamais, notamment en France. Cependant, l'opinion publique commence à évoluer et les associations de défense des animaux se faisant plus actives, les laboratoires évitent de publier leurs chiffres depuis une dizaine d'années, se réfugiant dans le secret. Les rares témoignages qui filtrent de ces temples de la torture sous bannière scientifique laissent entrevoir un culte du sadisme organisé et encouragé par des psychopathes. Tout ça pour mettre au point des médicaments censés guérir des maladies, ou encore destinés à l'élaboration de produits cosmétiques (plutôt testés sur des lapins en l’occurrence).

 

Sait-on également dans quelles conditions les singes sont transportés vers l'enfer ? À l'intérieur de caisses en bois, sans possibilité de les ouvrir pour nourrir ou abreuver les bêtes durant le voyage. « Un voyage peut durer jusqu'à 60 heures ! Selon la British Union Against Vivisection, 8 primates sur 10 meurent avant d'atteindre les laboratoires » (http://airsouffrance.fr). Autrefois, la France a pratiqué la traite des noirs vers les plantations de canne à sucre ou de coton des Amériques. Aujourd'hui, Air France est l'une des dernières compagnies aériennes à accepter de transporter des primates vers le lieu de leur supplice. Elle est même leader dans ce domaine. Cela ne semble pas lui porter chance, car Air France est désormais dans une situation financière plus que précaire.

 

L'expérimentation animale est indigne de la société évoluée que nous prétendons être. Elle doit prendre fin et en premier lieu sur les singes.

 

Je terminerai par ces propos recueillis par Daniel Meurois et Anne Givaudan auprès « des entités directrices du monde animal » :

« L'expérimentation animale doit être considérée comme un acte de barbarie pure ». […]

« L'espèce humaine s'est constituée, notamment durant ces dernières décennies, un karma pesant envers le monde animal. Le problème n'est pas de modifier notre attitude par crainte de ce karma car la peur n'ouvre pas le cœur. Le problème est plutôt d'apprendre le respect des animaux et de désamorcer tout germe de cruauté dans les consciences qui se prétendent humaines ». (Le peuple animal, éd. Le Passe-Monde).

 

Victor Hugo – le plus grand écrivain français – fut aussi le premier président de la Ligue contre la vivisection. Hugo eut droit à des funérailles nationales grandioses. Il est temps pour nous de faire notre deuil de l'expérimentation animale.

 

 

Lire l'article en PDF LA REVOLTE DU PEUPLE SINGE LA REVOLTE DU PEUPLE SINGE

 

 

P.S. Voir l'article suivant sur le massacre des singes de laboratoire sur l'île Maurice (principal pays exportateur), car ne répondant pas aux normes des laboratoires d'expérimentation européens.  link

 


 

 


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25 avril 2012 3 25 /04 /avril /2012 20:33

 

Le végétarien s'expose fréquemment à des railleries face à des amateurs de viande. L'expérience peut même être éprouvante lorsque l'on est seul face à une bande de carnassiers invétérés. Mais leurs arguments, qui relèvent généralement du cliché, sont faciles à démonter. Attention cependant à ne pas mettre l'accent sur leur mauvaise foi, ce qui aurait pour effet d'envenimer le débat. Par ailleurs, il serait sage d'éviter de se lancer dans de longues démonstrations que l'interlocuteur n'aurait pas la patience d'écouter. L'idéal est d'employer des phrases courtes et interrogatives incitant le contradicteur à se poser les questions qu'il cherche justement à éviter. Tout cela en étant à l'écoute de son cœur, car être végétarien c'est laisser parler son cœur.

 

Cependant, il ne faut pas se faire d'illusions. Le végétarien poursuit un idéal de paix et de fraternité qui ne surviendra pas d'un coup de baguette magique le 21 décembre 2012.

Beaucoup de gens refuseront de renoncer à la viande, quelles qu'en soient les conséquences. Ceux-là seront impossible à convaincre et mieux vaut éviter la confrontation avec eux. D'autres accepteront avec regret de renoncer à la viande un jour par semaine, ou simplement un repas de temps en temps, et ce sera déjà une petite victoire. D'autres, plus responsables, réduiront leur consommation de viande. Ils sont sur la bonne voie. D'autres encore renonceront totalement à la viande, en conservant éventuellement le poisson comme les flexitariens, et ce sera déjà un grand pas. Il faut être pragmatique et admettre que tout le monde n'avance pas à la même vitesse.

 

Voici donc quelques arguments classiques des détracteurs du végétarisme et les réponses que l'on peut leur apporter. À développer en fonction de l'intérêt de l'interlocuteur.


 

  • C'est bon la viande ! C'est le plaisir de la vie !

Si l'on considère toute la souffrance occasionnée aux animaux de ferme pour produire de la viande, ainsi que toutes les nuisances concernant l'environnement, on est obligé de convenir qu'il n'y a rien de « bon » dans la viande. Au contraire, il y a quelque chose de malsain dans le plaisir que l'on peut avoir à en manger.

 

 

  • Tu vas perdre des forces !

Comment expliquez-vous le fait que de grands champions sportifs comme Martina Navratilova, Karl Lewis ou Emil Zatopek soient végétariens ? Le fait est que la viande n'est nullement indispensable pour se nourrir. Les végétariens sont même plus performants dans les sports d'endurance. À condition toutefois que leur régime alimentaire soit correctement équilibré.

 

 

  • Tu dois manquer de protéines !

Il est clairement démontré que le régime alimentaire occidental comporte une part excessive de protéines animales. Cet excès de protéines favorise le développement de cancers du colon et de la prostate, du diabète et de troubles cardiovasculaires. Les végétaux contiennent des protéines en quantité suffisante, particulièrement dans les légumes secs (lentilles, haricots, pois chiches etc), les graines oléagineuses (noisette, amande etc) et, dans une moindre mesure, dans les légumes verts. Certaines plantes sauvages – comme l'ortie – étant aussi riches en protéines que la viande.

 

 

  • Tu ne manges que des carottes râpées ?

Être végétarien, ça ne consiste pas simplement à retirer la viande ou le poisson d'un menu pour les remplacer par du fromage. Ça consiste à réapprendre à manger sainement et de façon équilibrée. Les carottes rapées ne sauraient constituer la base d'un repas végétarien, surtout si elles baignent dans la vinaigrette, comme on les sert généralement dans les restaurants.

 

 

  • On a toujours mangé de la viande !

D'une part, on a pas toujours mangé de la viande. Mais cette habitude est si ancienne qu'il ne reste que quelques allusions bibliques à l'adoption de ce régime (dans le livre de la Genèse).

D'autre part, ce n'est pas parce qu'une pratique existe depuis des générations qu'il faut la suivre aveuglément. Le monde évolue à grande vitesse et nos pratiques alimentaires doivent évoluer elles aussi. On ne peut plus continuer à vivre comme autrefois.

 

 

  • Tu veux torpiller la filière bovine ?

Depuis une quarantaine d'années, la filière bovine a transformé le mode d'élevage traditionnel en un système d'élevage industriel et concentrationnaire n'ayant plus le moindre égard pour les animaux victimes de ce système impitoyable. Le paysan d'autrefois connaissait chacune de ses bêtes et fertilisait ses champs avec son fumier. Alors que l'élevage industriel détruit tout : les bêtes, la nature et les humains qui consomment une viande malsaine. C'est un système pernicieux et il est temps que chacun en prenne conscience.

Ceci dit, la filière bovine n'a pas besoin de moi pour péricliter. Il faut considérer les nombreux signes qui indiquent, depuis quelques années, qu'elle va dans la mauvaise direction : maladie de la vache folle et autres épizooties du bétail, sécheresses à répétition et pénurie de fourrage, désaffection de la clientèle pour cause de perte de pouvoir d'achat. Tout cela en dépit des généreuses aides européennes et d'une politique française clairement favorable à la filière bovine. Le métier d'éleveur n'est plus rentable, exigeant un travail considérable pour dégager un salaire souvent inférieur au SMIC.

 

 

  • La viande fait partie de la gastronomie française !

Effectivement, la gastronomie française est indissociable des plats carnés. Mais il n'y a pas à s'en enorgueillir. Manger de la viande sera même bientôt considéré comme une pratique cruelle et barbare. Heureusement, certains grands chefs ont commencé à s'adapter en proposant des plats sans viande, preuve qu'il est possible de créer une gastonomie végétarienne. Mais tout reste encore à faire dans ce domaine.

 

 

  • Même Jésus mangeait du poisson !

S'il semble qu'effectivement Jésus ait mangé du poisson à l'occasion, on peut difficilement en conclure que c'était chez lui une habitude. Il ne faut pas oublier que les évangiles ont été rédigés environ un siècle après les événements relatés, par des personnes qui n'étaient pas témoins directs, mais ont fait la synthèse de différentes traditions orales. La plupart de ces écrits d'origine ont été perdus ou détruits volontairement, et la censure a fait le reste sur les textes sélectionnés comme étant les seuls authentiques et acceptables. En fait, il y aurait beaucoup d’éléments à recueillir dans les textes qui ne font justement pas partie du canon de l'église, parce que découverts récemment.

 

 

  • Comment peut-on réveillonner sans foie-gras ?

Comment peut-on se réjouir du malheur des autres ? Qu'il s'agisse d'humains, d'oies ou de canards . Une fête digne de ce nom ne peut être souillée par le cadavre d'animaux malades. Nous aurons tous à rendre compte un jour pour ce que nous aurons fait et de ce que nous n'aurons pas fait envers les animaux.

 

 

  • Tu appartiens à une secte ?

Qu'est-ce que c'est qu'une secte ?

Si on entend par là un groupe pseudo-religieux ayant à sa tête un leader charismatique qui prive ses adeptes de leur liberté et de leurs biens, je ne me reconnais pas dans cette description.

S'il s'agit d'une école de pensée différente, qui incite les gens à regarder en eux-mêmes, pourquoi pas. Dans ce cas, n'importe quel philosophe digne de ce nom peut être accusé de sectarisme, dans la mesure où il ne suit pas les préceptes de la pensée dominante.

« Secte » est du reste un mot bien pratique pour terroriser ceux qui s'écartent de la pensée unique et instaurer le totalitarisme intellectuel. C'est le signe d'une société malade qui refuse de se remettre en question.

 

 

  • Moi, je ne peux pas me passer de viande. La vie doit être triste, sans manger de viande !

Il y a tout à gagner à se passer de viande. Cela permet de faire entrer plus de vie et de conscience dans sa propre existence. Au final, on se rapproche un peu plus de l'enfant joyeux qu'il y a au fond de chacun de nous. Ceux qui n'ont pas appris à s'en passer n'ont pas encore compris tout le potentiel de nuisance qu'il y a dans la viande.

 

 

Lire le texte en PDF Argu végé Argu végé

 

 


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9 avril 2012 1 09 /04 /avril /2012 11:43

 

L'objectivité du mensuel Que Choisir   (450000 abonnés) a récemment été mise en cause par Hervé Berbille sur le site lanutrition.fr. Précisons que Hervé Berbille est ingénieur agroalimentaire et consultant en nutrition ; le site lanutrition.fr – créé par Thierry Souccar – étant l'un des sites français les plus connus en matière de nutrition. [Thierry Souccar est auteur et éditeur de livres à succès dans le domaine de la nutrition, comme « Lait, mensonges et propagande » (2008).]

 

Le scandale a débuté suite à un article de 4 pages publié dans le numéro de mars 2012 de Que Choisir  et intitulé « Il faut sauver le bœuf ! ». Effectivement, ce vivant plaidoyer en faveur de la viande bovine française m'avait laissé perplexe. Est-ce vraiment le rôle de l'organe de presse d'une organisation de consommateurs (UFC) supposée indépendante de promouvoir la consommation de viande, afin de sauver l'économie française ? L'article donne en effet la parole à Pierre Chevallier, président de la Fédération Nationale Bovine (FNB), qui déclare : « Si l'élevage venait à disparaître, c'est tout un pan de notre économie qui serait mis à mal et, avec lui, notre indépendance dans les futures décennies ». En somme, Que Choisir   demande implicitement à ses lecteurs de sacrifier leur santé, ainsi que l'environnement, afin de permettre à l'élevage industriel de perdurer. Ce n'est pas vraiment ce que l'on attend du magazine !


 

Que-Choisir-viande-002_web.jpgSauvons le boeuf, épargnons-lui l'abattoir !


 

Hervé Berbille, lui, n'a pas supporté la prise de position de Que Choisir   en faveur du nouveau décret rendant la viande obligatoire dans les cantines françaises. Dans un échange de propos acerbes avec la revue, il relève de nombreux exemples d'experts consultés par Que Choisir   qui sont étroitement liés aux industries laitière et de la viande, sans qu'il soit jamais fait mention des conflits d'intérêts. Par ailleurs, il note la participation de Que Choisir à plusieurs conférences financées par l'industrie laitière (en juin 2006 et juin 2010).

 

Hervé Berbille s'insurge également contre les propos de Que Choisir  selon lesquels une alimentation sans viande conduirait à une carence en fer. Cet argument fallacieux serait directement lié à la propagande du Centre d'Information des Viandes (CIV). D'après Hervé Berbille, « le fer présent dans la viande (fer hémitique) n'est pas « mieux assimilé », mais « trop assimilé », l'organisme ne se régulant pas ou peu sur cette forme de fer. Si le fer est nécessaire à la fixation de l'oxygène, ce métal est également pro-oxydant et génère des radicaux libres, mutagènes, expliquant en partie le lien entre consommation de viande et un risque accru de cancer colorectal ».

« Inversement, le fer présent dans les végétaux (phyto-ferritine) ne présente pas l'activité mutagène du fer hémitique, tout en présentant une bonne biodisponibilité ».

 

Mais Hervé Berbille reproche surtout à Que Choisir  de donner complaisamment la parole à des pseudo-experts, qui sont en réalité les porte-paroles des industries laitière et de la viande. Ainsi, le Dr Jean-Marie Bourre « un médecin ayant des liens avec divers lobbies agroalimentaires (Centre d'information sur les charcuteries, Comité national pour la promotion de l'œuf etc...) et actuel membre de l'Institut Danone », qui s'était exprimé dans le n° de septembre 2005 de Que Choisir. Notons au passage que le site lanutrition.fr  avait brocardé Jean-Marie Bourre avec beaucoup d'humour en 2006.

Idem pour « le Dr Jean-Michel Lecerf, de l'Institut Pasteur de Lille, un organisme qui conseille plusieurs entreprises de l'agro-alimentaire comme Danone. (Le Dr Jean-Michel Lecerf est par ailleurs surnommé « Docteur Saucisse » par le Canard Enchaîné, en raison des ses accointances avec le Centre d'Information des Charcuteries-produits traiteurs) ».

Le Conseil de l'Ordre des Médecins a tardivement sanctionné le Dr Dukan pour comportement peu déontologique, après que celui-ci ait perdu le procès qu'il avait intenté au Dr Cohen – autre médecin nutritionniste – (l'homme au sourire inoxydable, omniprésent à la télé) lequel avait ouvertement critiqué sa méthode. Apparemment, il reste quelques brebis galeuses...

 

Hervé Berbille cite encore plusieurs experts consultés par Que Choisir   et étroitement liés à l'industrie laitière. C'est notamment le cas - sur le site internet de Que Choisir  en novembre 2011 - de Patrick Tounian qui, en outre, « défend les sodas et produits sucrés dont la majorité des chercheurs s'accordent à dire qu'ils sont néfastes pour la santé ».

 

À toutes ces accusations, Que Choisir   répond en se défendant assez mollement. Il faut dire que le plaidoyer est sans appel.

Figurez-vous que, dans son numéro de mars 2012, Que Choisir « interroge aimablement M. Dominique Langlois, de l'Interbev, l'interprofession de la viande de bœuf qui s'est récemment illustrée en traînant devant les tribunaux l'association France Nature Environnement (suite à la campagne d'affichage de France Nature Environnement dénonçant les méfaits de l'élevage). Mais en vain, pour la justice, la liberté d'expression prévaudra sur la défense des intérêts économiques de la filière ». (Hervé Berbille).

Ainsi, le magazine prend clairement position en faveur de la filière bovine, minimisant les nuisances occasionnées par celle-ci à l'environnement. Que Choisir  illustre ainsi les propos de Nicolas Sarkozy : « L'environnement, ça commence à bien faire ! »


 

À propos du régime Dukan


Ceci dit, Que Choisir  a publié en juin 2011 sous la plume de Fabienne Maleysson un dossier de 6 pages consacré aux régimes amaigrissants que nous avons trouvé bien traité. Les dangers du régime Dukan – qui privilégie les protéines carnées – étaient clairement mis en lumière : risque de reprendre tous les kilos perdus en un an avec compulsion alimentaire, toxicité rénale, envolée du taux de cholestérol, syndrome de l'intestin irritable, carences vitaminiques, dépression...

Cela n'a pas empêché trois candidats à l'élection présidentielle de se laisser tenter par cette « grande illusion ». Je veux parler de François Hollande, Marine Le Pen et Jean-Luc Mélanchon (d'après l'hebdomadaire Marianne ). Effectivement, le candidat du PS a déjà repris une bonne partie des kilos perdus. S'il mène les affaires de l'état comme son régime yo-yo, nous ne sommes pas sortis de l'auberge...

Ainsi que l'écrit la rédactrice de Que Choisir, Dukan a été le seul à prescrire du Médiator comme coupe-faim à une enquétrice masquée. En fait, le régime Dukan – qui permet de maigrir rapidement, sans avoir la sensation de faim, mais avec de sérieuses conséquences – est tout à fait représentatif de notre époque, qui sacrifie la planète des générations futures au plaisir sardonique de manger de la viande.

 

 

Petites précisions

 

Question conflits d'intérêts, Hervé Berbille ne serait pas au-dessus de tout soupçon. Quoi qu'il s'en défende, il semble qu'il ait des intérêts dans la filière du soja. Quant'à Thierry Souccar, il a considérablement nuancé ses propos dans ses dernières publications. Par ailleurs, sur son site lanutrition.fr, il donne généreusement la parole au Pr Narbonne, un toxicologue hautement suspect de complaisance avec l'industrie agro-alimentaire.

 

Enfin, nous savons de source sûre que le pouvoir politique est en train d'étendre son emprise sur l'UFC-Que Choisir, organisation supposée défendre les consommateurs de façon indépendante. Avec des agences gouvernementales déjà sous contrôle, c'est la santé des citoyens qui est sacrifiée sur l'hôtel de l'activité économique. Mauvais calcul : si l'on est gravement malade, on n'a plus ni santé ni emploi.

Si vous voulez des informations fiables, relativement indépendantes des lobbies pharmaceutique et agro-alimentaire, allez plutôt sur le site de Santé-Canada. En France, l'emprise est trop forte. Les multinationales contrôlent complètement les ministères de l'agriculture et surtout de la santé, et la plupart des médias sont sous influence. Il ne reste qu'Internet, qui est très surveillé, mais encore à peu près libre. Pour combien de temps ?

 


Article de référence : 

lanutrition.fr Hervé Berbille : Que Choisir nous fait avaler n'importe quoi

 

Voir aussi notre article :

Les conseilleurs ne sont pas les payeurs

 

Voir l'article en PDF QUE CHOISIR QUE CHOISIR


 

A propos du Pr Narbonne, voir aussi l'article de Marie-Monique Robin :

Les "contre-vérités" et conflits d'intérêts de Jean-François Narbonne

 Je la cite :

" Je laisse les internautes apprécier la déclaration de conflits d'intérêts et note que le laboratoire de toxicologie du professeur Narbonne est financé par ... Total. Je rappelle que la branche chimique de Total est Arkema qui représente l'un des principaux fabricants de ... Bisphénol A ! "

 

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1 avril 2012 7 01 /04 /avril /2012 09:41

 

De tous les animaux élevés pour leur viande, le lapin est l'un de ceux dont les conditions d'élevage sont les plus dures.

 

En liberté, le lapin de garenne est un animal prolifique, sociable et propre. Il vit en bandes et fait ses besoins sur des crottoirs, à l'extérieur des terriers. L'un des plus beaux spectacles qu'il m'ait été donné de voir dans la nature est la parade nuptiale de deux lapins, faisant des bonds verticaux d'un mètre de hauteur, pattes jointes, dans un chemin creux entouré de fougères, par une fin d'après-midi ensoleillée.

 

Ceux qui ont élevé un lapin comme animal de compagnie savent que c'est une bête émotive, au pelage doux, une véritable peluche vivante. Le lapin fait preuve d'un sens aigu de l'observation, et, si l'on prend soin de lui, il est capable de témoigner de l'affection envers son maître.

 

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En élevage industriel, point de serpolet ni de sprint à travers la garrigue ou l'appartement, l'animal est nourri exclusivement de granulés, sans foin, ni litière. Il est enfermé dans une cage étroite au sol grillagé, avec comme espace vital une surface équivalente à celle d'une feuille format A4.

L'Europe a récemment amélioré les conditions d'élevage des poules pondeuses, mais rien n'a été fait pour le lapin, qui continue à croupir dans des conditions misérables. L'Allemagne a interdit l'élevage des lapins en cage et la Suisse a stoppé l'importation de lapins français. Mais la France – 4ème producteur mondial avec 40 millions de lapins par an – n'entend pas changer ses méthodes de production.

Rendement oblige, les femelles gestantes sont inséminées 10 jours seulement après leur mise-bas, les faisant produire jusqu'à épuisement, 7 portées par an au lieu de 3 ou 4 dans la nature.

Afin de diminuer la mortalité qui atteint 25% de la population, l'animal est gavé d'antibiotiques. De tous les animaux d'élevage, c'est le plus traité de cette manière. Forcément, l'usage massif d'antibiotiques en élevage cunicole favorise l'apparition de souches de bactéries multi-résistantes et donc de maladies incurables chez l'homme.

 

La prochaine fois que vous commandez un « lapin chasseur » au restaurant pour satisfaire vos papilles gustatives, demandez-vous si c'est un aliment porteur de vie. Dans le cas contraire, mieux vaut s'abstenir.

 

 

La preuve par l'image

 

Cette vidéo de 9 minutes, tournée en 2009 clandestinement par l'association L214, montre les terribles conditions d'élevage du lapin en France.

Enquête dans des élevages de lapins en France link

 


 

 

 


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29 mars 2012 4 29 /03 /mars /2012 15:52

 

Lors d'un récent dîner végétarien, l'organisateur de la soirée me parla de "l'université des va-nus-pieds", fondée en Inde par un disciple de Gandhi. J'avouais ne pas connaître. Sans attendre, j'ai fait une recherche sur internet et suis tombé sur une personnalité hors du commun, un homme qui soulève des montagnes, pour qui rien n'est impossible.


Imaginez quelqu'un qui redonne leur dignité à la frange la plus méprisée de la population indienne : les femmes intouchables. Quelqu'un qui transforme des êtres analphabètes en "ingénieurs en énergie solaire", apportant la lumière au plus profond des ténèbres, au sens propre comme au sens figuré.


Avec un humour décapant, Bunker Roy présente son œuvre devant une salle comble, qui le salue finalement par une standing ovation.


La vidéo en anglais - sous-titrée en français - dure 19 minutes et c'est un moment de pur bonheur.

 

Cliquer sur ce lien vers Youtube

 

 

 

 Pour aller plus loin :

Sous le titre "Quand les femmes intouchables rayonnent", le magazine Courrier International consacre un article d'une page à ce sujet dans son numéro du 29 mars au 4 avril 2012.

Cliquer sur le lien pour consulter l'édition en ligne

 

 

Voir aussi notre article : Gandhi est-il un modèle dépassé ?

 


 

 

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28 mars 2012 3 28 /03 /mars /2012 14:44

 

La soirée thématique d'ARTE consacrée à la viande a tenu ses promesses, le sujet étant - de notre point de vue - abordé pertinemment.

 

Dans le premier reportage - le plus intéressant - nous avons apprécié en particulier les implications nord/sud du fait de consommer de la viande, un thème rarement traité.


Le reportage de Jutta Pinzler montrait parfaitement que l'Europe dépend de l'Amérique du sud pour nourrir son bétail en fourrage. Les paysans sans terre du Paraguay, qui vivent en bordure des gigantesques exploitations cultivant le soja destiné à nourrir notre bétail, sont empoisonnés par des épandages massifs de pesticides à effet tératogène. Les jeunes enfants y sont particulièrement sensibles. La loi étant celle du plus fort (les exploitants, qui rapportent des devises au pays), les huttes de ces riverains sont incendiées sans pitié, leurs habitants torturés.


La situation n'est guère meilleure en Afrique avec le poulet et le porc. Les importations de viande congelée, financée par les subventions européennes de la PAC, submergent à bas prix les marchés du Ghana et du Bénin, provoquant la ruine des éleveurs locaux. Le Nigéria ayant officiellement refusé ces importations, la viande y est introduite clandestinement, non pas dans des camions frigorifiques, mais conservée à l'aide de formol, un conservateur très dangereux utilisé habituellement pour conserver les cadavres. Notons que le formol est un cancérigène avéré, ayant des effets mutagènes sur l'ADN. C'est aussi une substance très toxique pour les reins, la peau, les yeux et les voies respiratoires, causant des brûlures et des réactions allergiques.


Ces deux exemples éloquents présentés dans le documentaire "L'adieu au steak" montrent que notre persistance à vouloir manger de la viande affame le tiers-monde. En effet, à notre époque de la mondialisation, cette économie carnée ne se maintient que par la néo-colonialisation d'états aux élites complices. Ainsi, manger de la viande est devenu non seulement nuisible pour la santé et l'environnement, cela détruit le tissu économique des pays pauvres, plongeant dans la maladie et la misère des populations entières.


 

L'argument des amateurs de viande est que leur "addiction" appartient à une tradition séculaire qu'il appartient de préserver. Ils oublient que les conditions modernes ont complètement changé la donne. L'élevage industriel - qui représente la quasi-totalité de la production mondiale - n'a plus rien à voir avec l'élevage traditionnel. La qualité a été remplacée par le rendement.

Voilà pourquoi les adultes, et plus encore les personnes âgées, ont beaucoup de mal à intégrer les nouveaux paramètres. L'espoir ne peut venir que des jeunes.


 

 

P.S. Le sujet a manifestemment passionné les téléspectateurs, puisque - en l'espace de quelques heures seulement - Arte a enregistré 46 pages de messages sur le chat mis en place. 


 

Nota : Au dela d'une semaine, il n'est plus possible de visionner le reportage sur le site d'ARTE. Cependant, il est possible de le voir sur Youtube en cliquant sur ce lien.


 


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15 mars 2012 4 15 /03 /mars /2012 19:43

 

Couper la viande d'une vieille dame non-voyante assise à ses côtés au restaurant !

 


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3 mars 2012 6 03 /03 /mars /2012 12:59

 

Nous avons déjà évoqué la déforestation sauvage de l'Amazonie pour faire pâturer des zébus en élevage extensif, ainsi que pour cultiver du soja OGM destiné à nourrir les vaches européennes, françaises en particulier.

Le soja étant recherché pour son taux élevé de protéines, les races à viande sont concernées aussi bien que les vaches laitières. Un rapport de WWF insiste sur la dépendance de la France vis-à-vis du soja brésilien, dont elle est le 3ème importateur, ceci afin de nourrir notre bétail et nos volailles. Ainsi, notre consommation de viande encourage la déforestation en Amazonie en soutenant le cours du soja à un niveau élevé.

 

Mais il y a du nouveau en ce qui concerne la toxicité des aliments OGM destinés à nourrir nos animaux de ferme.

Jusqu'à présent, les créateurs de semences OGM - comme Monsanto - avaient toujours prétendu que les toxines insecticides de la plante (du maïs BT, en l'occurrence) étaient inoffensives pour l'homme. Or, un biologiste de l'Université de Caen, Robin Mesnage, vient de démontrer la toxicité de ce maïs OGM chez l'homme à forte dose. Cela permet de jeter la suspicion sur le soja OGM, notamment sur les produits laitiers. On sait en effet que toutes les substances toxiques avalées par une femelle allaitante se retrouvent dans son lait, pouvant nuire gravement à la santé de ceux qui absorbent ce lait. Voilà une raison de plus de se méfier des laitages. Ceux disposant du label Bio sont en principe exempts d'OGM (taux maximal 3%) et peu concernés par ce problème.

 

Au Brésil et en Argentine, le soja résistant au Round Up  (SRR) est cultivé en association avec cet herbicide. Or, le même chercheur vient de démontrer - in vitro - la forte toxicité du Round Up, dont il reste forcément des résidus dans la graine de soja.

Je cite Robin Mesnage, auteur de ces études  :

"Pour le Round Up, on confirme ce que l'on avait déjà vu auparavant. C'est à dire que, à des concentrations d'herbicide qui peuvent être présentes dans la plante au moment de la récolte, on affecte la viabilité des cellules humaines et on a même une perturbation hormonale".

 

Un récent reportage télévisé consacré à l'Argentine nous apprenait par ailleurs que, dans ce pays, 50% des terres cultivées le sont en soja, dont 95% en OGM, fortement taxé à l'exportation. Il s'agit donc d'un phénomène d'ampleur mondiale et déjà très avancé. Mais il n'est pas encore trop tard pour réagir, en commençant par s'abstenir de viande.


 

Ajoutons que, d'après le climatologue Ben Cook, l'effondrement de la civilisation Maya serait due à la déforestation, ayant entraîné une diminution des précipitations et de la sécheresse. L'importante déforestation actuelle en Amazonie a dors et déjà un impact climatique majeur avec des sécheresses graves en 2005 et surtout en 2010. Or, ce déboisement libère des terres destinées en priorité à l'élevage, directement en pâturage et indirectement à travers la culture du soja. Il est urgent de revenir à des cultures traditionnelles comme le pois, le lupin et la féverole, qui n'ont pas l'impact négatif du soja sur l'environnement et constituent de bons apports protéiques pour l'élevage. Encore faut-il qu'il y ait une volonté politique ! Cela permettrait en tout cas de soulager la balance commerciale française dans le rouge actuellement.


 

Voir aussi notre e-book, pages 56 à 62 :

TEXTE Être végétarien, le bon choix.web TEXTE Être végétarien, le bon choix.web

 

Lien vers la vidéo de Terre TV (6'37") sur les OGM toxiques

   

Lien vers l'article de Univers Nature : 

La France : 3ème importateur de soja brésilien

 

 

 

 

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3 janvier 2012 2 03 /01 /janvier /2012 20:10

 

 

C'est un sujet délicat et mon propos risque de déplaire à certains amis végétaliens ou de susciter l'incompréhension de lecteurs omnivores, mais j'exprime ici mon opinion en toute franchise, en essayant de ne pas froisser les susceptibilités.

 

 

De mon point de vue, le végétarisme ne saurait se limiter à une simple mode, une attitude alimentaire saine, ou un comportement éthique vis à vis de l'environnement. C'est surtout une marque de compassion à l'égard des souffrances endurées par le monde animal du fait de l'aveuglement humain. À ce sujet, le système d'élevage industriel est une aberration qui doit cesser.


 

Vers de nouvelles perspectives


En cette année 2012, notre société parvient à un point de rupture : l'ancien monde aux valeurs caduques vit ses dernières heures, tandis que le nouveau monde n'est encore qu'une ébauche. À notre époque d'insécurité, beaucoup n'ont pas encore compris que la violence faite aux animaux alimente la violence dans notre société. C'était la conviction de Pythagore et celle de Tolstoï notamment. En mangeant de la viande et du poisson, nous ne faisons que perpétuer en nous-mêmes la violence subie par ces animaux, laquelle finit par nous emprisonner dans le cahos d'un monde désespéré. Ce qui manque à notre société, c'est une réelle perspective qui permette aux gens de se projeter en avant vers un but perceptible.

Afin de voir un jour émerger un monde de fraternité dans lequel l'homme vivra enfin en paix avec la Nature, il faut désirer cet avènement avec ardeur. Il faut aussi savoir résister aux sirènes des médias qui tentent de nous formater en un individu conformiste et sans âme ; une sorte de robot. Cela fait tellement longtemps que nous sommes serviles, nous avons oublié notre véritable nature divine. Comment ne pas succomber à la peur - savamment orchestrée - quand tout s'écroule autour de nous ? Une mise à l'épreuve est inévitable, mais la foi doit nous permettre de résister au cœur de la nuit.

 

 

Les risques de dérive du végétalisme

 

Parmi les différentes tendances végétariennes, les végétaliens représentent une sensibilité particulière. Il y a chez les végétaliens une recherche de perfection qui rend parfois le dialogue difficile avec le monde des omnivores. On peut alors aboutir à une certaine forme d'absolutisme, avec des travers comme le cas suivant :

Durant l'été 2010, j'ai assisté à un pique-nique végétalien dans un parc parisien. J'espérais y faire des rencontres intéressantes et j'avais apporté un exemplaire imprimé de mon e-book dont je venais de terminer la rédaction. Mais un jeune végétalien me pris à partie, me reprochant avec véhémence, moi, simple végétarien, de continuer à consommer du fromage et des œufs. Je l'ai poliment mais fermement remis à sa place en lui indiquant qu'il se trompait de cible. Quelques instants plus tard, il m'avouait qu'il n'avait pas vaincu son attachement envers le goût de la viande et qu'il luttait désespérément contre cette tendance...

Cet exemple extrême montre les dérives intolérantes d'un régime trop restrictif mal contrôlé. Certes, la plupart des végétaliens sont des gens ouverts et tolérants, expérimentant dans leur quotidien la difficulté d'être en accord avec ses convictions. Pour ma part, je suis convaincu que les végétaliens sont les réincarnations d'anciens esséniens et cathares, ce qui explique que l'on retrouve chez eux les mêmes qualités, mais aussi parfois les travers de leurs prédécesseurs.

 

 

L'avis du peuple animal

 

Publié pour la première fois en 1994, le livre Le peuple animal  de Daniel Meurois et Anne Givaudan expose avec brio la philosophie du végétarisme, puis le point de vue des dévas des animaux (ou entités directrices du monde animal) sur le végétalisme :

"Le végétalisme, pour notre temps, n'a pas réellement de sens en lui-même dans la mesure où il se présente comme la radicalisation souvent trop rigide d'une éthique louable. Les produits laitiers et les œufs sont en fait des sortes de fruits que nous offre le monde animal. Il convient seulement de les consommer avec modération de façon à ne pas engendrer un excès de production qui génère à son tour une exploitation du monde animal par voie détournée".

Il convient toutefois d'apporter quelques réserves sur les produits laitiers mis en cause dans un grand nombre de maladies chroniques (intolérances digestives, infections respiratoires, maladies auto-immunes etc). À notre sens, le mode d'élevage a une grande importance sur la qualité du produit final.

 

 

L'impasse du militantisme athée

 

Certes, les végétaliens, et en particulier les végans, ont beaucoup à nous apprendre. Férus de diététique et des règles d'éthique bafouées dans le domaine de l'élevage industriel, ils peuvent servir d'exemples pour ceux qui sont en recherche. Le problème, c'est l'immaturité de certains d'entre eux, dont l'intolérance les porte parfois à vouloir convertir les autres systématiquement avec insistance, rappelant les dérives de missionnaires religieux. Ceux qui éprouvent un réel sentiment d'empathie à l'égard du monde animal sauront expliquer le problème à leur interlocuteur sans le juger.

Il me semble que les végans, en militants efficaces de la protection animale, n'ont pas nécessairement perçu toutes les implications spirituelles du problème. Le militantisme athée a tendance à s'enfermer dans un univers froid et lugubre et ne saurait expliquer tous les motifs qui nous ont menés à la situation actuelle, au delà du simple matérialisme.

 

 

Le rôle des animaux auprès de nous

 

Personnellement, je crois beaucoup dans la communication animale. Je pense qu'il est possible, sous certaines conditions, de dialoguer avec les animaux, par langage télépathique. Et que les animaux ont parfois une mission auprès de nous. Ils peuvent même avoir consacré leur vie à l'éveil de notre conscience. Car le peuple animal est victime des ténèbres dans lesquelles est plongée l'humanité et son salut passe par le nôtre. Cependant, le rôle des animaux n'est pas d'être asservis par l'homme, mais de lui servir d'assistant, de favoriser son ouverture d'esprit. Je suis même convaincu que de grands sages ont trouvé plus efficace de s'incarner à notre époque dans un corps animal plutôt qu'humain, afin de guider certaines personnes réceptives sur la voie de l'éveil. Cette évocation de la métempsychose pourra en scandaliser plus d'un. C'était pourtant une idée couramment admise dans la Grèce antique et elle demeure vivace dans l'Inde contemporaine. L'homme est tellement convaincu de sa supériorité vis à vis de l'animal qu'il ne perçoit pas sa propre déchéance. Pourtant, on a déjà vu des animaux se comporter comme des saints ou des héros, et nous avons beaucoup à retirer de leur enseignement. Ils paraissent même en attente de notre ouverture au monde surnaturel.

 

 

Le végétalisme : encore prématuré pour notre époque

 

Pour conclure, les végétaliens doivent faire preuve de plus de souplesse et de tolérance envers leurs contradicteurs, afin de ne pas s'enfermer dans une dialectique manichéiste qui ne ferait que crisper leurs adversaires, et aurait tôt fait de les transformer en martyrs. Afin de ne pas sombrer dans ce travers, il faut savoir faire preuve d'une grande humanité et rester ouvert au dialogue, sans classer les réfractaires dans la catégorie péjorative des carnivores.

En outre, il semble plus facile de convaincre le plus grand nombre en proposant un régime pas trop strict, qui inclut le fromage et les œufs consommés habituellement ; le régime végétalien paraissant trop austère à la majorité. Cette dernière a besoin de se reconnaître au moins partiellement dans un système qui ne lui inspire pas le rejet. Ainsi, il paraît plus judicieux de procéder par étapes, le végétalisme et l'inédie appartenant au futur de l'humanité. Quoi que l'on pense, cela surviendra, mais chaque chose en son temps.

 

 

P.S. On me reproche de vouloir biaboliser le végétalisme. Loin de moi cette intention ! Certes, le dogmatisme de certains végétaliens n'est rien à côté de celui des acteurs de la filière viande. Mais on est sans doute plus exigeant avec les végétaliens, car ils sont sensés servir d'exemples.

Je maintiens que, tout comme une personne ne saurait passer directement d'un régime omnivore à un régime végétalien, ce qui pourrait être très mal toléré par son organisme, notre société ne peut envisager de brûler l'étape du végétarisme. Il lui faut un pallier de décompression, ainsi qu'un plongeur remontant à l'air libre.

 

On trouvera de plus amples développements sur le régime végétalien pages 19 à 22 de mon e-book Être végétarien, le bon choix ? ( Livre téléchargeable)

 

 


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12 décembre 2011 1 12 /12 /décembre /2011 12:56

 

En publiant récemment le texte sur Le karma de la viande, j'avais un sentiment d'inachevé. Il manquait une note d'espérance et l'article risquait de susciter la peur chez les personnes fragiles, ainsi que le rejet à propos du plan machiavélique ourdi par le Nouvel Ordre Mondial.

C'est alors que j'ai découvert une série de textes qui étayent mon propos. Ceux-ci ont été publiés par une québécoise spécialiste de la communication animale et nommée Caroline Leroux. Elle a publié sur son site www.communication-animal.net une série de messages du peuple animal, captés ces dernières années grâce à ses dons médiumniques. Seize différentes races animales se sont adressées à elle, parmi lesquelles les peuples chat, chien, cheval, éléphant, aigle, dauphin et serpent.

 

Le message du peuple des Serpents/Reptiles est particulièrement intéressant, pour ceux qui cherchent la connaissance en dehors de tout préjugé.

Après des allusions au mythe de la Genèse et à la nocivité des aliments produits par le génie génétique, une phrase a retenu mon attention : "Sachez ceci : tant et aussi longtemps que vous continuerez à traiter les animaux comme des esclaves sans âmes, vous garderez la porte grande ouverte à ce qu'on vous fasse subir la même chose. Et n'allez surtout pas penser que vous ne vivez pas cette réalité aujourd'hui..."

Cet avertissement résonne comme une confirmation des sombres projets du Nouvel Ordre Mondial. Et les serpents sont à priori bien placés pour savoir ce qui se trame dans les entrailles de la Terre, puisqu'ils y vivent.

 

Pour sa part, le peuple des Chiens fait une annonce qui concerne principalement l'Asie. On y lit que les chiens n'ayant pas la vocation de servir de nourriture et vivant douloureusement leur condition de vie dans certains pays (Chine, Viet-Nam...), ils ont décidé de quitter cette Terre en masse prochainement. Cela se fera sous la forme d'une épidémie virale transmise par les puces, poux, tiques etc et affectant durement l'espèce humaine aux défenses immunitaires affaiblies. Il est tentant pour les occidentaux de fustiger la tradition asiatique "barbare" de manger du chien, mais sommes-nous plus civilisés pour autant ?

 

Le peuple des Dauphins révèle que le génocide des mammifères marins - dauphins et baleines - n'est pas dû à une coupable négligence, mais résulte d'une volonté délibérée d'empêcher "l'accouchement terrestre que nous vivons actuellement et, de ce fait, retarder l'éveil des consciences". Cette observation est du reste confirmée par le peuple éléphant qui évoque les dégâts causés par la chasse à la baleine et les sonars militaires.

 

Gardien des archives de l'humanité et maître de sagesse, le peuple des Éléphants observe : "Difficile à croire avec tout le chaos et la noirceur qui règnent actuellement, que vous vous dirigez vers l'harmonie et la coopération mais c'est pourtant vrai !"

 

Et c'est au peuple des Aigles, grands visionnaires, que nous donnerons le dernier mot. "Pour l'humanité, le temps est venu de faire un choix, sans équivoque : vivre dans l'Amour ou vivre dans la Peur".

 

N'en déplaise à certains, les informations contenues dans cet article n'ont pas pour but de susciter la peur, mais bien de réveiller les consciences. La décision de prendre un chemin ou un autre relève en effet de notre responsabilité personnelle.

 

Il y a quelques années, Daniel Meurois et Anne Givaudan ont écrit un livre intitulé Le peuple animal dans lequel ils transcrivent le point de vue des dévas du monde animal sur le végétarisme et sur l'expérimentation animale tel qu'ils l'ont perçu. On peut y lire : "L'espèce humaine s'est constitué, notamment durant ces dernières décennies, un karma pesant envers le monde animal. Le problème n'est pas de modifier notre attitude par crainte de ce karma car la peur n'ouvre pas le cœur. Le problème est plutôt d'apprendre le respect des animaux et de désamorcer tout germe de cruauté dans les consciences qui se prétendent humaines".

 

La rédactrice en chef du magazine VegMag  me confiait récemment que la communication animale suscite des réactions très hostiles. Forcément, tous ceux qui profitent de la souffrance et de l'exploitation animale n'ont pas du tout envie que les animaux soient reconnus comme des êtres sensibles ayant des capacités psychiques insoupçonnées. En niant la réalité, ils s'octroient le droit de continuer à persécuter les animaux. Alors que les animaux sont la clé de notre salut.

Quel monde merveilleux ce serait si nous étions capables de dialoguer par télépathie avec tous les animaux ! Enfin, ceux qui n'auraient pas totalement disparu par notre faute.

 



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